La première partie de l’oral de français

 

 

 

 

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Elle dure 12 minutes.Quand vous allez vous présenter à l’examinateur, celui-ci va choisir quel texte de votre liste ou quel extrait d’un texte de votre liste vous allez devoir expliquer de façon linéaire.Il va également vous poser une question précise de grammaire sur un passage de ce texte. Après 30 minutes de préparation, cela va être à vous de jouer.Une petite précision : pendant cette première partie, l’examinateur ne va pas vous interrompre, il va se contenter de vous écouter. N’espérez pas qu’il vous guide, ni vous encourage par un signe de tête ou un sourire. C’est parti pour 8 à 10 mn d’explication linéaire !

 

 

 

 

L’introduction

 

 

 

 

L’introduction doit durer 1 à 2 minutes.

 

 

 

 

Elle est constituée de 4 étapes :

 

 

 

 

• Vous allez d’abord présenter le texte (présentation du contexte soit littéraire, soit historique, présentation de l’auteur, de l’œuvre sans oublier sa date de parution, puis place de ce passage dans l’œuvre = vous allez utiliser la technique du zoom). Ensuite, pensez à résumer en une phrase ce texte et à préciser quelle est sa forme (un sonnet, un dialogue théâtral, un monologue, une description…)

 

 

 

 

Remarque :
Vous avez 4 grands thèmes ou parcours de lecture. Je vous suggère donc de préparer quelques phrases qui parlent de chaque thème. Ainsi, toutes les explications linéaires des textes d’un parcours de lecture auront le même début – c’est plus facile à retenir.

 

 

 

 

• Vous allez alors devoir lire avec conviction le texte à haute voix. « Avec conviction »… En articulant certes mais aussi en y mettant le ton pour le rendre plus vivant – surtout évitez le ton monocorde, inexpressif.
• Vous allez ensuite poser la fameuse problématique autrement appelée « projet de lecture ». En fait, il s’agit simplement de se demander : « quel est l’intérêt du texte ? », « où l’auteur veut-il en venir ? » N’oubliez jamais cette question qui sera votre fil directeur tout au long de votre explication.
• Vous allez enfin annoncer les différentes parties de votre explication. Puisqu’il s’agit d’une étude linéaire, votre plan correspond au plan du texte. Gardez à l’esprit que ce plan correspond au fil directeur de l’explication (d’où part l’auteur pour arriver où).

 

 

 

 

Conseils de préparation Comme il s’agit du début de votre prise de parole, je vous conseille d’apprendre la présentation et la problématique par cœur, et de les écrire sur votre brouillon de préparation afin d’éviter le trou noir au début de l’épreuve ou de surmonter votre stress et votre timidité.Pour ce qui est du plan, il vous suffit d’en apprendre les différentes parties et de réutiliser pour chaque texte le même genre de phrase (« Dans un premier temps nous verrons…, puis nous nous intéresserons au 2e mouvement dans lequel… Enfin, nous nous pencherons sur la dernière partie du texte qui… ») .

 

 

 

 

L’explication en elle-même

 

 

 

 

Quelles sont les erreurs que vous devez à tout prix éviter pendant l’explication ?

 

 

 

 

• La paraphrase : il ne faut pas se contenter de reprendre les phrases du texte. Par exemple, l’auteur dit que « mots du texte » puis il ajoute que « mots du texte ». Là, vous n’expliquez rien, vous vous contentez d’énumérer, voire de répéter des bouts de texte collés les uns aux autres. Vous ne vous intéressez qu’au fond, c’est-à-dire que vous ne faites aucune véritable analyse du texte.
• Le syndrome du perroquet : beaucoup de candidats pensent que pour éviter la paraphrase, il suffit d’apprendre l’explication de leur professeur par cœur. Ainsi, croient-ils, leur explication sera parfaite ! Malheureusement, l’examinateur va immédiatement s’en apercevoir, d’autant plus que dans ce cas-là les élèves ne regardent même pas le texte pour l’expliquer.
• L’explication très technique sans fil directeur : la dernière erreur consisterait à énumérer les différentes figures de style et autres procédés littéraires repérés dans le texte sans en proposer d’interprétation, c’est-à-dire sans montrer en quoi ces outils viennent appuyer les propos de l’auteur et participent à sa démonstration. En clair, vous ne vous intéressez qu’à la forme.

 

 

 

 

Vous l’avez compris, la difficulté réside donc dans le dosage entre la forme et le fond. Vous devez toujours garder à l’esprit que la forme est au service du fond. C’est pourquoi votre explication devra toujours s’appuyer sur le texte. Votre regard se portera souvent sur le texte car il faut le citer, le décortiquer pour prouver chacune de vos affirmations.

 

 

 

 

Quelles sont les erreurs de révision les plus répandues ?

 

 

 

 

1. Consacrer tout son temps à faire des fiches : vous avez l’impression de travailler en permanence, cela vous rassure mais en réalité vous oubliez la chose la plus importante : il s’agit d’une épreuve orale donc vous devez apprendre en parlant. La fiche n’est que le support de votre explication et non une reprise intégrale du cours.
2. Apprendre par cœur le cours de votre professeur. Lors de la préparation, vous n’aurez sans doute pas le temps de tout réécrire car vous devrez aussi réfléchir à la réponse que vous donnerez à la question de grammaire que vous aura posée l’examinateur et préparer la seconde partie de l’épreuve sur l’œuvre au programme que vous avez choisie.

 

 

 

 

La nouvelle façon d’aborder les révisions

 

 

 

 

Le premier secret pour apprendre ;

 

 

 

 

• Avant d’apprendre, il faut comprendre : comprendre le texte et surtout comprendre l’explication que le professeur vous a proposée. Il faut vraiment prendre le temps d’étudier le texte.
• Voici concrètement comment procéder pour comprendre le texte et son explication :

 

 

 

 

Faites une photocopie du texte et utilisez la même méthode que pour le travail de préparation du commentaire composé (étude de l’énoncé, de l’énonciation, des caractéristiques spécifiques à chaque genre, des champs lexicaux, des figures de style, de la tonalité…).

 

 

 

 

N’hésitez pas à utiliser différentes couleurs qui mettent en évidence vos observations. Par exemple, en jaune tout ce qui concerne l’énonciation (les pronoms, les temps…), en bleu les figures de style… 

 

 

 

 

Là, contrairement au commentaire composé, vous ne devez même pas chercher des axes de lecture puisqu’on vous demande une explication linéaire, c’est-à-dire qui suit le plan du texte (vous le trouverez facilement en repérant les reprises lexicales ou les connecteurs logiques). Pensez à donner un nom à chaque partie et à les marquer sur votre texte, il garantira la logique de votre explication. Déduisez-en la problématique du texte.

 

 

 

 

Ensuite, comparez votre travail avec votre cours et ajoutez sur votre texte (en utilisant le code couleurs que vous avez déjà mis en place) tous les éléments que vous avez oubliés ou que vous n’avez pas vus pour approfondir votre explication (si c’est nécessaire).

 

 

 

 

Attention : Gardez à l’esprit qu’il vaut mieux oublier certains éléments du cours, voire ne pas mentionner des remarques du cours que vous ne comprenez pas plutôt que de ressembler à un perroquet qui ne comprend pas un seul mot de ce qu’il raconte.

 

 

 

 

• À ce stade, vous avez non seulement compris le texte mais vous avez aussi le plan de votre explication avec tous les éléments nécessaires pour appuyer votre étude. Et vous allez voir que vous êtes désormais capable de parler du texte sans vous contenter de réciter.

 

 

 

 

L’intérêt de cette méthode est double car vous allez non seulement maîtriser votre texte mais vous pourrez reproduire cette étude, avec les mêmes codes couleurs lors de la préparation du texte le jour de l’examen. Cela vous permettra de savoir les éléments que vous allez étudier, d’avoir des repères. En clair, votre texte gribouillé sera votre guide.

 

 

 

 

Vous pouvez à présent faire votre fiche qui se présentera de la façon suivante :

 

 

 

 

Introduction Phrases communes à tous les textes du parcours de lecturePrésentation de l’œuvre et du passage La problématiqueAnnonce du plan qui correspond au plan du texteI Titre de la première partieidée 1 (éléments du texte qui démontrent cette idée)idée 2 (éléments du texte qui démontrent cette idée)idée 3 (éléments du texte qui démontrent cette idée)II Titre de la deuxième partieidée 1 (éléments du texte qui démontrent cette idée)idée 2 (éléments du texte qui démontrent cette idée)idée 3 (éléments du texte qui démontrent cette idée)III Titre de la troisième partieEt ainsi de suite si votre texte comporte 4 ou 5 partiesConclusionune phrase qui répond à la problématique et qui résume votre explicationune ouverture (comparaison avec un autre texte du parcours de lecture par exemple)

 

 

 

 

Conseils de préparation de la conclusionComme pour l’introduction, je vous conseille de la préparer avec soin. Elle doit durer 1 à 2 minutes. Elle comprend 2 étapes :une phrase qui répond à la problématique et qui résume votre explicationune ouverture, c’est-à-dire par exemple une comparaison avec un autre texte du parcours de lecture (cette étape n’est pas obligatoire mais elle montre que vous avez compris l’intérêt et l’objectif du parcours de lecture de votre liste).Vous ne devez apprendre que votre fiche par cœur et mémoriser ce que j’appelle « les gribouillis » de votre texte. Mais normalement vous les connaissez déjà puisque vous les avez faits vous-même en réfléchissant et non en prenant des morceaux de cours.

 

 

 

 

Le second secret pour apprendre :

 

 

 

 

S’entraîner, s’entraîner et s’entraîner encore !

 

 

 

 

Et voilà, il ne vous reste plus qu’à répéter votre explication à l’oral jusqu’à ce que vous vous sentiez à l’aise. Désormais vous n’écrivez plus rien, vous parlez ! Au début, vous pouvez vous aider du cours ou de votre fiche, puis vous vous aiderez uniquement de votre fiche puisque c’est elle que vous écrirez sur votre brouillon le jour de l’examen.

 

 

 

 

Quelques conseils supplémentaires pour améliorer votre performance le Jour J

 

 

 

 

• Pensez à vous chronométrer systématiquement pour vous familiariser avec la durée que l’on attend de vous le jour de l’examen. Un petit conseil à ce propos pour le jour J : vous n’aurez pas votre téléphone, pensez donc à mettre une montre (à affichage numérique de préférence) pour pouvoir vérifier que vous êtes dans les temps.
• N’hésitez pas à vous enregistrer régulièrement. Cela vous permettra de savoir où vous en êtes dans votre apprentissage mais pas seulement. Vous pourrez ainsi améliorer la qualité de votre expression : vous remarquerez vos tics langagiers (euh… euh… par exemple) et pourrez ainsi les gommer ou du moins les atténuer. Vous verrez si vos phrases sont claires – si ce n’est pas le cas, c’est sans doute parce qu’elles sont trop longues et que vous vous êtes perdu en route. Vous pourrez également vous corriger si vous utilisez parfois un langage un peu trop relâché…

 

 

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